Frankfurter Allgemeine Zeitung
(Andreas Kilb)
vom 29.09.2005, Seite 39

Nehmen Sie die Finger von meinem Festival!

...Es ist der fünfte Tag des Festivals, und die Zuschauerzahlen sind niederschmetternd. Die Säle der Kinocenter an der Rue Saint-Denis sind morgens wie abends nicht einmal halb voll, manchmal sitzen nur zwölf oder fünfzehn Besucher in einem Raum, der das Zwanzigfache faßt. Um die Leere zu füllen, hat das Festival die Kartenpreise für Studenten auf die Hälfte reduziert, aber ein Erfolg der Rabattaktion ist noch nicht sichtbar...
Screen International (Denis Seguin)
11 February 2006

Montreal Festival collapses after just one year

The Festival International de Film de Montreal (FiFM) has thrown in the towel... Ending months of speculation, the FIFM's administration, Regroupement pour un festival de cinema a Montreal, issued a press release at 5pm Montreal time on Friday February 10 confirming that it will not present a second edition...
2. L'après-festival (2005 et 2006)
    C'est seulement en janvier 2005, contacté par le producteur québécois Roger Frappier à Berlin, que Moritz de Hadeln est invité à prendre la responsabilité de la direction artistique du nouveau festival.  Assuré faussement que le FFM va cesser d'exister et que ce nouveau festival fusionnera avec le Festival du Nouveau Cinéma – projet d'un accord écrit à l'appui, il signe en février 2005 un contrat de trois ans avec l'Équipe Spectra. L'article dans Le Devoir d'Odile Tremblay  « La dure naissance du Festival international de films de Montréal secoue Moritz de Hadeln » du 17 septembre 2005 explique dans quelles conditions la préparation de l'événement s'était déroulée. La polémique devint vite personnelle entre  Losique et de Hadeln, accusant entre autre ce dernier dans un communiqué de presse, parce qu'il venait de présider le jury du festival de Téhéran en 2002, « ..Etant  au  "chômage" depuis Venise, Monsieur de Hadeln a même offert ses services aux Ayatollahs de Téhéran I'an dernier ...!  Même eux n'en ont pas voulu! »... mais par honnêteté, il faut dire que les relations entre les deux n'étaient depuis des années pas des meilleures.
Die kanadische Presse spricht von einer Katastrophe. De Hadeln versucht gar nicht erst, die Schlagzeilen zu dementieren. Er weiß genau, wer für den Schlamassel verantwortlich ist: sein Festivalpräsident Alain Simard und dessen PR-Firma Equipe Spectra, die das Filmfest organisiert. Simard und seine Leute hätten keine Ahnung vom Kino, ihre Vorbereitung sei unzureichend, ihre Werbekampagne läppisch gewesen, schimpft de Hadeln, und wenn man sieht, wie wenig das Festival in den Straßen von Montreal präsent ist, möchte man ihm recht geben. Seit neun Monaten sitzen de Hadeln und Simard, die unabhängig voneinander von einer staatlichen Findungskommission angeworben wurden, zusammen im Boot, aber nun beginnt das Gefährt zu sinken...

Soon after, FIFM programming director Moritz de Hadeln issued his own press release announcing that his association with the FIFM was finished.

For the better part of three years, Montreal's film community has watched as Serge Losique's Montreal World Film Festival (MWFF) has fended off actions from the federal funding agency Telefilm Canada and its Quebec counterpart SODEC that lead ultimately to the launch of the competing FIFM, known in English as the New Montreal FilmFest...


La Presse (Nathalie  Petrowski)
dimanche, 12 février 2006

Moritz de Hadeln:
Sans rancune malgré l'amertume

Berlin - C'était à Berlin, il y a exactement un an et quatre jours. D'une poignée de main et d'un large sourire, Alain Simard et Moritz de Hadeln scellaient leur association et par la même occasion, le sort d'un nouveau grand festival du film à Montréal, De Hadeln, un vétéran de l'organisation de festivals, allait vivre à Montréal son 56è festival après avoir dirigé ceux de Nyon, Locarno, Berlin et Venise. Il s'était laissé convaincre par Je producteur Roger Frappïer que le jeu en valait la chandelle.

Les arguments penchant en faveur de ta métropole ne manquaient pas, Montréal était une ville où on parlait français, ta langue maternelle du directeur artistique. Il y avait une poignée de bons amis...  Il y avait aussi une volée de bons souvenirs. En plus, avec l'assurance que Serge Losique allait tirer sa révérence et laisser la voie libre,  l'ex- directeur de Berlin était prêt à dire oui à Montréal. Oui dans la joie et l'enthousiasme... Un an et quatre jours plus tard, Moritz de Hadeln ne sourit plus, II a perdu son enthousiasme, son titre de directeur artistique, et il est au chômage...

...Moritz de Hadeln n'est pas en colère, mais il est un brin déçu et amer de la tournure des événements. Et d'autant plus que Spectra n'a pas pris la peine de lui envoyer le communiqué annonçant l'annulation de l'édition de 2006. Communiqué, en passant, dans lequel Spectra remercie tous ses collaborateurs sauf de Hadeln, dont le nom n'apparaît nulle part. L'oubli fait dire à l'ex-directeur artistique que c'est presque dans l'ordre des choses, puisqu'il a au souvent l'impression au FIFM de compter moins que « Le Lait » ou « Toshiba », les commanditaires du festival.

"C'est un peu triste que ça finisse comme ça, surtout avec tout le temps, le coeur et l'énergie que j'ai mis dans Ie FIFM. Car je croyais à là réussite de ce festival. Peut-être pas la première année, mais dans trois ou quatre ans, j'étais convaincu qu'on arriverait à faire notre marque. Pourquoi pas? Y'a plein de nouveaux festivals qui naissent tout le temps. Ils ne deviendront peut-être jamais aussi gros que Cannes, Berlin et Toronto, mais ils ont leur raison d'être et puis tous mes contacts à l'international me laissaient entendre que tôt ou tard, ils viendraient nous encourager, Évidemment,, trois festivals dans une même vil!e, c'est impossible,Il aurait fallu régler ce problème-là avant toute chose. »...

...De ses six mois passés à Montréal, de Hadeln ne garde pas que de mauvais souvenirs. " Mon meilleur souvenir, c'est toutes les journées passées à discuter de cinéma et à sélectionner des films avec ma petite équipe... On était tous très différents et pourtant on était toujours d'accord sur tes mêmes films. Et compte tenu des délais trop courts et de la situation, je demeure très fier de notre programmation.

Son pire souvenir? Le 27 octobre à midi "Ma femme Erika et moi étions sur notre départ pour Berlin où nous vivons, Nous sommes allés dire au revoir à Alain Simard. Dans notre esprit, on revenait en décembre pour ta suite des événements. On s'est salués et en nous reconduisant à l'ascenseur, Alain m'a remis une lettre en me disant de la lire plus tard. Je n'y ai pas porté attention. C'était de fait une lettre mettant fin à notre contrat. Quand je l'ai lue une heure plus tard, je n'en revenais pas. Le lendemain, il convoquait tous mes collaborateurs pour leur signifier leur congé. Autrement dit, dès le 27 octobre, il avait renoncé au FIFM. ..
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Dans son article, Andreas Kilb pour le FAZ dresse un bilan assez catastrophique du festival: « Les salles du centre des cinémas de la rue Saint Denis sont du matin au soir même pas à moitié  pleine, parfois n'y sont assis que douze à quinze spectateurs,  alors que leur capacité est vingt fois supérieure ».  Puis il continue: « De Hadeln n'essaye même pas de démentir... Il sait qui est responsable pour ce désastre... Alain Simard et les siens n'avaient aucune idée du cinéma... » 
2005: Rare moment de foule sur le tapis rouge pour la projection d'un film québécois...
Le Jury International: Claude Lelouch (Président), Felipe Cazals, Chang Chen, Anna Galiena, Marcel Jean, Eberhard Junkersdorf, Eva Zaoralová

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